Le catholicisme en France en 2009

L’institut d’enquêtes et sondages IFOP vient de mettre en ligne un document sur le catholicisme en France en 2009. Les données sont extraites, d’une part, d’enquêtes historiques de l’IFOP et, d’autre part, d’un cumul réalisé à partir des enquêtes actuelles et récurrentes dans lesquelles la question de la « proximité religieuse » est posée sur la période 2005-2009. Les résultats sont présentés en trois chapitres: l’évolution de l’audience du catholicisme au cours des cinquante dernières années, la sociologie et la géographie actuelles du catholicisme, et l’orientation politique des catholiques.

On relève entre autres informations le déclin marqué du poids des catholiques dans la population française à partir du début des années 70, ainsi que la très nette diminution des « messalisants ». De 8 Français sur 10 interrogés par l’IFOP et se déclarant catholiques après la seconde guerre mondiale, on passe à deux tiers des Français se déclarant catholiques en 2009. L’assistance à la messe dominicale est passée de 27% de messalisants en 1952 à moins de 5% en 2006. Le recul de l’audience du catholicisme a été compensé principalement par la progression des personnes se déclarant sans religion et dans une moindre mesure par les religions non chrétiennes dont l’islam.

Pour ce qui est de la composition des catholiques, on note que les catholiques non pratiquants sont très proches de la moyenne nationale (la proportion des femmes parmi les catholiques est un peu supérieure, + 3 points, mais la répartition par catégorie socioprofessionnelle et par zone de résidence est en revanche quasi identique). Les pratiquants ont par contre un profil plus marqué pour ce qui est de l’âge: seulement 23% des catholiques ont moins de 35 ans et 50% ont plus de 50 ans, alors que ces tranches d’âge représentent 30% et 42% dans lapopulation totale. On compte 16% de moins de 35 ans et 65% de 50 ans et plus parmi ces pratiquants, les femmes représentent 61% des pratiquants. Notons enfin que les ouvriers et employés constituent 18% des pratiquants contre 32% des Français. A l’inverse, les non-pratiquants présentent un profil sociodémographique conforme au point près à celui de la population française. En termes géographiques, les départements les plus catholiques se retrouvent dans l’Est (Lorraine, Alsace, Franche-Comté), dans l’Ouest intérieur (de la Manche aux Deux-Sèvres et à la Vendée), dans le Sud du Massif Central (Cantal, Haute-Loire, Lozère) et dans les Pyrénées Atlantiques. Le grand bassin parisien (Île-de-France, Picardie, Centre), le Limousin et le Sud-est apparaissent comme des territoires où l’audience du catholicisme est la plus faible.

Enfin, les catholiques pratiquants apparaissent nettement plus à droite que l’ensemble des catholiques et des Français. La carte du catholicisme recoupe assez nettement la géographie du vote de droite. Les « cathos de gauche » représentent aujourd’hui un cinquième des pratiquants (17,9% sont des sympathisants socialistes et 3,3% de l’extrême-gauche ou du PC), soit bien moins que dans l’ensemble de la population (respectivement 28,3% et 7,9%).

Ce sont seulement les grandes lignes de cette info, le document complet, je rappelle, est en ligne sur le site de l’IFOP.

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